Atelier Rhisop 2016-17 — Légitimité, illégitimité: constructions sociales et politiques

Légitimité, illégitimité : constructions sociales et politiques
2e, et parfois 1er ou 4e vendredi du mois de 13 h à 15 h (salle 527, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris pour les séances du 12 mai et du 9 juin: 54 bd Raspail, 4e étage, salle A 04-47; pour la séance du 2 juin: salle A 05-51), du 13 janvier 2017 au 9 juin 2017

Présentation et programme:

Le séminaire est un lieu de travail collectif du groupe du CRH « Recherches en histoire sociale du politique ». Afin d’interroger l’histoire sociale et politique des catégories, de le faire en examinant toujours des situations concrètes à partir desquelles s’articule le jeu d’échelles, et donc de situer l’autorité et l’ordre social dans leurs territoires, le groupe Rhisop cherche à établir des méthodes et des critères de comparaison entre terrains et entre périodes. Il s’agit, d’une part, de privilégier un approfondissement en généralité des cas singuliers au détriment d’une définition abstraite des cadres généraux de la comparaison et, d’autre part, d’élaborer un langage commun dans l’appréhension des sources en particulier archivistiques, dans les procédures de contextualisation, dans la focale de distanciation envers les réalités observées.

Ce qui paraît légitime (ou non), recevable, négociable, ou au contraire irrecevable, forme un bon observatoire des constructions sociales et politiques qui, en classant, qualifiant et disqualifiant, posent les instruments et les bornes des hiérarchies, des positions, et des territoires – un bon laboratoire également pour se confronter à l’articulation entre le vocabulaire des contemporains et celui des sciences sociales, et donc à la légitimité de nos constructions analytiques. L’an dernier, le séminaire a permis d’établir entre les objets et les terrains différents des interrogations communes sur les notions de légitimité et d’illégitimité. Celles-ci établissent entre le principe, la norme et l’usage des liens complexes qui ne prennent sens que dans un contexte, et dans une indexation aux positions précises des acteurs qui les mobilisent. Exprimant la dissension dans la grammaire du consensus, elles offrent un accès aux fabriques situées – au cœur des sources – du social.

En 2016-2017, le groupe Rhisop poursuivra son exploration de la « légitimité », en renforçant encore la dimension réflexive et la discussion commune.

13 janvier 2017 : Christophe Duhamelle (EHESS, CRH- RHiSoP, UMR 8558 EHESS/CNRS), « Quelle est la catégorie légitime pour parler des querelles autour du calendrier dans le Saint-Empire ? »

10 février 2017 : Isabelle Backouche (EHESS, CRH-RHiSoP, UMR 8558 EHESS/CNRS), « Histoire sociale et réputation des espaces urbains : la délicate légitimité d’une reconstruction »

24 février 2017 : Mathieu Marraud (CNRS, CRH- RHiSoP, UMR 8558 EHESS/CNRS), « Quelle légitimité du concept de corporatisme sur la société parisienne d’Ancien Régime ? »

10 mars 2017 : Marie-Elizabeth Ducreux (CNRS, CRH- RHiSoP, UMR 8558 EHESS/CNRS), « Sur quels principes et sur quels actes légitimer le droit à régner et celui de gouverner ? L’électivité et l’hérédité des couronnes en Bohême et en Hongrie »

Pour les séances suivantes, la salle sera précisée ultérieurement

12 mai 2017 : Fanny Cosandey (EHESS, CRH- RHiSoP, UMR 8558 EHESS/CNRS), « Est-il légitime de parler de public et de privé sous l’Ancien Régime ? »

2 juin 2017 : Juliette Guilbaud (CNRS, Centre Georg Simmel, UMR 8131 EHESS/CNRS), « La question de l’autorité ecclésiastique catholique dans le Saint-Empire (après 1648) ». 54 bd. Raspail, salle A 05-51

9 juin 2017 : Elie Haddad (CNRS, CRH- RHiSoP, UMR 8558 EHESS/CNRS), « La noblesse ou la difficile légitimité d’une question générale ». 54 bd. Raspail, salle 04-47